Chants de Mongolie
18 juillet 2024-21H
Ensemble Khusugtun
ENSEMBLE KHUSUGTUN
Sextet de Polyphonie vocale diphonique
Munkhbat MYAGMARJAV, chant khöömii, grande vièle cheval, guitare
Batzorig VAANCHIG, chant khöömii, vièle cheval, luth
Amarbayasgalan CHOVJOO, chœur, cithare
Chuluunbaatar OYUNGEREL, chant khöömii, osselets
Adiyadorj GOMBOSUREN, chant khöömii, flûte, percussions, luth
Sanjaajamts TURBAT, chant khöömii, vièle cheval
Production : Routes Nomades
En mongol « khusug » désigne un chariot sur lequel on posait autrefois les yourtes pour nomadiser. Khusugtun signifierait « le peuple des chariots ». Intimement lié à leur culture nomade, ce terme est synonyme de « nomades » pour ces musiciens qui tournent à l’international depuis dix ans. Ce nom a été choisi par rapport à leur envie de nomadiser avec leur musique, à l’image de leurs ancêtres qui parcouraient le monde. Le groupe, officiellement créé en mars 2009, n’avait jusqu’ici qu’un seul album autoproduit à son actif : Khusugtun. Ethnic-Ballad Group (Oulan-Bator, 2009).
La particularité de Khusugtun réside dans l’usage de la polyphonie vocale réalisée à partir du khöömii et divers chants de gorge, ainsi qu’un répertoire presque entièrement dédié au chant diphonique mongol (khöömii). Spécifiques à chacun, les timbres diphoniques se complètent à merveille.
Le groupe s’accompagne des vièles cheval (morin khuur), de leur version contrebasse (ikh khuur), du luth tovshuur, luth dombra, guitare, violoncelle, et cithare yatga. On trouve aussi des instruments à jeu diphonique, telles les guimbardes en métal (tömör khuur) et en bambou (khulsan khuur) ainsi que l’arc musical (numan khuur). Cet instrument était tombé dans l’oubli et Khusugtun le remet ici au goût du jour. Khusugtun a fait le choix du djembé pour la percussion – instrument emblématique de la World Music – pour créer des morceaux qui attirent les jeunes, afin que cette génération s’intéresse à la musique traditionnelle.
Leur répertoire se compose de formes traditionnelles, comme les chants de louanges (magtaal), les chants courts (bogino duu), ou des compositions inspirées de la tradition, et des pièces instrumentales solistes (tatlaga) pour accompagner la danse bii biyelgee.
Après leur association en 2009, de nombreux groupes sont apparus dans toute la Mongolie et jusqu’en Mongolie-Intérieure en Chine, jouant des musiques traditionnelles arrangées presque à l’identique. Après avoir été révélé par le Festival International de Khöömii d’Oulan-Bator en 2009, BBC Proms en 2011, Rainforest Music Festival en 2012, et classé 2e au Asia’s Got Talent en 2015, Khusugtun a désormais une renommée internationale. Il est devenu aussi l’une des influences du groupe-phénomène The Hu.
Dès ses débuts le groupe caractérisait son style par des airs mélodieux destinés à purifier les gens du stress ambiant du XXIe siècle. Ce qui leur importe est qu’on les écoute en imaginant le paysage, la beauté de la nature, pour se libérer des soucis quotidiens. Grâce à un niveau d’interprétation hors pair, leur puissante musique remplie de grands espaces nous fait du bien.
de l'abbaye
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